You always LIE

On a tous dans notre entourage une personne particulière qui a déjà absolument tout vu, tout vécu. Elle connait tout sur tout, et impossible que tu racontes une anecdote sans qu’elle ne te raconte une autre histoire encore plus terrible que la tienne.
Parfois, ces personnes ont juste beaucoup d’expérience à partager. Mais dans la très grande majorité des cas, ce sont juste ce que j’appelle des sérial menteurs. Un sérial menteur, c’est un peu comme un serial killer. Sauf que lui, il ne tue personne. Il ment plutôt.

Le plus délicat dans l'histoire, c’est de prouver que ces personnes mentent continuellement. Car, comme tous bons criminels en série, ils choisissent soigneusement leurs cibles et font attention à brouiller les pistes. Ainsi Ils prennent toujours le soin de sortir des histoires difficiles à vérifier…
Tu ne peux donc pas directement remettre en doute leur parole, faute de preuves. Du coup, tu appliques le principe de présomption d’innocence, histoire de rester poli. Par exemple, vous êtes en plein en train de regarder un film ; il voit une Mc Laren P5 et pile à ce moment il te sort « Mon cousin qui est aux Etats Unis a la même voiture !» Tu sais bien que son mytho est gros comme une maison ; mais par politesse tu fais comme si de rien n’était.

Le jour où tu en a marre de le laisser raconter n’importe quoi et que tu décides de lui prouver qu’il a tort, le sérial menteur fait appel à l’un de ses principaux atouts : l’argumentation.  Pour chaque argument que tu avances pour lui prouver qu’il a tort, notre cher ami  une réponse à donner, même quand elle n’a aucun sens. Un peu comme nos politiciens;)

Même quand tu partages une expérience que tu as vécu personnellement, notre cher ami inventera une histoire pour discréditer ou minimiser ce que tu viens de raconter, dans le seul but d’attirer l’attention. Le seul but du sérial menteur est de paraître le plus intéressant possible en toutes circonstances. Un peu comme nos politiciens… 

Finalement quand le sérial mytho sent qu’il perd pied dans le débat, il sort son arme ultime : La vexation. Il décompose soigneusement sa mine et d’un ton cassant, lance des expressions du genre « Croyez ce que vous voulez », « je n’ai rien à me reprocher » « Le temps me donnera raison » ; Un peu comme nos politiciens …