Lorsque Arwyn m'a parlé pour la première fois d'un mec, ici à Cotonou qui voulait créer une machine à exaucer les vœux, je me suis dit intérieurement que ses divagations devaient être la conséquence d'une grosse accumulation de fatigue. Il était probablement resté éveillé trop longtemps devant World Of Warcraft ou un autre truc dans le même genre.Du coup, je n'ai pas cherché à en savoir plus et j'ai habilement changé de sujet.

Puis, quelque jours lus tard, je suis allé lui rendre visite et j'ai fait une rencontre assez particulière... Avec sa tronche d'intello, le mec me faisait penser à quelqu'un de tout à fait équilibré, tête sur les épaules, pieds sur terre. Il n'avait pas du tout l'air d'un joyeux loufoque, d'un rat de labo ou d'un junkie adepte de code et shooté au soda....Du coup quand Arwyn m'annonce que c'est lui la tête derrière la machine à exaucer les vœux, je suis quelque peu désemparé. Mais après avoir échangé quelque minutes avec lui, Je comprends que non seulement ce mec est tout aussi réfléchi qu'il m'avait semblé à première vue, mais en plus, il tient une idée en Or!

On part du principe que quelqu'un quelque part a probablement ce quelque chose que vous recherchez, et recherche probablement quelque chose que vous avez...Dans le cas où il s'agit d'objets, il vous suffit de faire un troc comme à l'ancienne. Mais la loi de l'offre et de la demande peut s'appliquer dans des cas bien plus subtils ou des situations beaucoup plus complexes q'un échange basique de marchandises ...

Et si vous aviez un outil qui vous permette de trouver des gens qui offrent exactement ce que vous recherchez, et inversement ?
Et si vous aviez la possibilité d'entrer en contact avec des gens à travers le monde qui ont exactement les mêmes souhaits que vous? Les mêmes projets? les mêmes objectifs?...
Et si vous aviez les moyens de rencontrer des personnes qui ont déjà réalisé les rêves qui sont les vôtres?

De façon simple, l'idée de Francis consiste à créer une plate forme géante qui regrouperait les vœux de milliers de personnes, et qui offrirait des outils permettant aux usagers du service de se découvrir à travers ce qu'ils désirent les uns les autres, et la vision que chacun a de l'avenir....
Elle permettra de générer des informations aussi inédites et intéressantes que le souhait le plus rependu dans telle ou telle région, le cadeau de Noel le plus désiré, l'endroit que le plus de personnes rêvent de visiter, le parfum préféré des femmes entre 25  et 30 ans...Bref, les possibilités sont innombrables...
L'autre point fort du service serait la possibilité via une sorte de moteur de recherche de trouver des personnes dont les souhaits sont similaires, ou complémentaires. Cela donnera à chacun une chance supplémentaire de réaliser son rêve, ou du moins de s'en approcher, en échangeant avec des personnes qui ont les mêmes aspirations ou des intérêts communs

Pour le moment, l'idée est encore en train d'être peaufinée. Mais en attendant une première version de la plate forme, un blog a été lancé....Il permettra de parler du projet, de son évolution, et de recueillir impressions et contributions de la part de toutes bonnes volontés.
Pour déjà commencer des expériences à petite échelle, un challenge dénommé "My WIftt List" a été lancé....Pour info, Wift est la contraction de Wish (Souhait) et Gift (Cadeau)
Le principe est simple:
Sur le réseau social de votre choix, il vous suffit de poster à votre guise une liste de choses que vous souhaitez réaliser ou obtenir. Il n'y a aucune contrainte, aucune limite. Vous pouvez parler aussi bien de ce travail qu'il vous faut livrer demain avant 17 heures, que du voyage en Mongolie que vous rêvez de faire l'année prochaine! Votre liste peut être courte avec juste un ou deux souhaits, comme elle peut comporter plusieurs pages. Vous pouvez poster autant de listes et autant de souhaits que vous voulez. C'est vous qui voyez ! C'est comme vous le sentez !

Seule consigne, vous voudrez bien prendre la peine de mentionner le hashtag #MyWifttList avant de poster vos vœux et inviter vos amis à faire pareil. Vous pourrez ainsi retrouver non seulement l'ensemble de vos vœux grâce au hashtag, mais vous verrez en plus ce que pensent vos proches et ce à quoi ils aspirent .... Pour un début, vous pouvez par exemple commencer en nous disant ce que vous aimeriez avoir comme cadeau à Noel...
Pour plus de détails au sujet du challenge, rendez-vous ici


Il y a deux jours, le magazine Venture Africa publiait la liste des 55 personnalités les plus riches du continent Africain. Du moins la liste des personnes qui sont capables de justifier leur richesse par l'exercice d'une activité légale. Car je reste convaincu qu'il y a bien plus riche sur le continent; seulement ces personnes ne doivent pas mener le genre d'activité qui leur permette de clamer haut la valeur leur patrimoine. En épluchant ce classement, j'ai pu relever quelques points intéressants.

Première chose, tonton Aliko Dangote reste le boss incontesté du rich game africain avec 25,7 milliards de dollars. Face à lui, le numéro deux du classement, Mike Adenuga, PDG de Glo fait pâle figure avec ses 8 Milliards. L'écart entre les deux hommes est de 17,7 milliards, soit juste un peu moins de la fortune de Phil Knight, fondateur de Nike !

Autre remarque, le classement ne compte que trois femmes. Une Nigériane, Folorunsho Alakidja (4ème du classement avec 7,3 M$) qui exerce dans le domaine pétrolier. Une Angolaise, Isabel Dos Santos (13ème du classement avec 3,5 M$) qui exerce dans l’immobilier, la banque et les diamants. Puis une Kenyanne, Mama Ngina Kenyatta (51ème du classement avec 1 M$) qui a fait fortune dans l'immobilier.
Ce que je n'ai pas apprécié avec ces femmes c'est que pour chacune d'entre elles, la richesse semble avoir comme un arrière goût de népotisme ou de favoritisme. Folorunsho Alakindja a acquis un gisement pétrolier prolifique pour une "bouchée de pain", en 1993. A cette époque, elle entretenait des relations privilégiées avec la famille de l'ancien dictateur Nigérian Babangida.
Isabel Dos Santos n'est autre que la fille de José Eduardo Dos Santos, actuel président Angolais.
Mama Kenyatta quant à elle n'est rien de moins que la mère de l'actuel président Kényan Uhuru Kenyatta et l'épouse du premier président Kényan Jomo Kenyatta.

Viennent ensuite certaines familles qui se distinguent par le fait d'avoir plusieurs de leurs membres dans le classement. Les premiers que j'ai identifié sont les Sawiris, famille Egyptienne à la tête du groupe Orascom. Le père, Osni Sawiris et ses trois fils Nassef, Samih et Naguib pèsent à eux 4 environ 12 M$.
La deuxième famille qui s'illustre dans ce domaine est encore Egyptienne ! Il faut croire que la culture du family business est plutôt développée dans ce pays. Les frères Mansour (Mohamed, Youssef et Yasseen) sont à la tête de Mansour Group, l'entreprise fondée par leur père dans les années 50. Ils emploient plus de 60 000 personnes contrôlent 9 des 500 entreprises Égyptiennes les plus puissantes. Automobile, pétrole, gaz naturel, grande distribution, médias, immobilier, télécommunications, ils sont partout ! Des exemples à suivre...

Ma surprise a été de découvrir dans ce classement un nom qui nous est familier ici au Bénin. Gilbert Chagoury, l'aîné des huit frères Chagoury occupe la neuvième place du classement, avec une fortune estimée à 4,3 milliards de dollar. Le Groupe Chagoury est présent essentiellement au Bénin et au Nigeria, dans l'agro alimentaire, les assurances, les télécoms, l'immobilier, etc. Au Bénin, ils possèdent plus d'une dizaine d'entreprises. Les plus connues sont Le Grand Moulin du Bénin (Transformation de céréales), La Roche (Immobilier, matériaux de construction et travaux publics), CHAFTEL (Télécommunication et grande distribution).
Mais c'est au Nigeria que se trouve le gros du magot! Les Chagoury possèdent le très célèbre Eko Hotel de Lagos, et le Presidential à Port Harcourt. Ils possèdent également une compagnie de transport, un hôpital privé, une marque d'eau minérale, ou encore Océan Parade, un ensemble de 14 immeubles à Banana Island, L'une des zones résidentielles les plus chères du monde (Un appartement à Banana Island coûte en moyenne 2 Millions de dollar).  Cependant le véritable symbole de la puissance du Groupe Chagoury reste le projet Eko Atlantic City. une île artificielle de neuf kilomètres carrés, destinée à abriter 250000 résidents et à accueillir tous les jours 150 000 travailleurs. L'ambition est de faire de cette ville le nouveau centre névralgique du business au Sud du Sahara. Coût estimatif du projet: 6 milliards de dollars! Qui a dit que l’Afrique allait mal ?





.

La première épidémie d' Ebola date de 1976. Elle a été enregistrée au Zaïre, aujourd'hui République Démocratique du Congo. Le nom Ebola fait d'ailleurs référence à une rivière qui traverse la localité dans laquelle le premier cas a été découvert.
Si mes comptes sont bons, cela fait donc au moins 38 ans que cette maladie est officiellement connue. Ebola, n'a rien de nouveau. Plusieurs épidémies d’ampleur variable se sont succédé. Après la première vague enregistrée entre 1976 et 1979, la maladie a disparu, pour réapparaître brusquement en 1994... Depuis l'ors, la fréquence des épidémies a augmenté continuellement, avec à chaque fois de nouveaux foyers...Je me demande d'ailleurs si ce cher virus n'a pas des capacités de téléportation. Sinon comment expliquer les bonds phénoménaux qu'il a fait entre les pays? De l’Afrique Centrale, à l'Afrique de l'Ouest; Non pas d'une capitale à une autre, mais d'un village à un autre...Les chauves souris et autres facteurs environnementaux sont-ils dans chaque cas à l'origine véritable des flambées épidémiques?

L' épidémie à laquelle nous faisons face actuellement a débuté en janvier 2014, quelque part au Sud de la Guinée. Deux mois plus tard, la maladie atteint Conakry, la capitale qui abrite plus de 2 millions d'habitants. C'est à partir de ce moment que le virus commence à s'exporter en Afrique de l'Ouest, via le Liberia et la Sierra Leone, voisins immédiats de la Guinée. Au 18 Septembre dernier, l'OMS comptabilisait plus de 5400 cas d'Ebola pour environ 2600 décès.

2600 morts, cela fait beaucoup et témoigne de la gravité de l'épidémie; Mais franchement il faut qu'on arrête de se foutre de la gueule du monde. Ebola n'est pas la première crise sanitaire de cette envergure. Ce n'est pas non plus le pire drame auquel l'humanité soit confrontée. Ce cher paludisme pour ne citer que lui, continue de faire 1800 morts TOUS LES JOURS ! Pourtant c'est Ebola qui bat des records médiatiques! J'ai l'impression que ce virus a plus fait parler de lui en quelque mois que le Sida et la malaria en 20 ans !

Je veux bien qu'on informe les populations sur le danger de la maladie. Qu'on sensibilise l'opinion aux bonnes pratiques à adopter pour limiter les risques de contamination. Mais j'ai l'impression que les médias essaient plutôt d'entretenir une certaine psychose pour maintenir l’intérêt du sujet et vendre du papier ! Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais si Ebola se transmettait aussi facilement qu'on nous le raconte (contact physique, liquides biologiques) l'épidémie n' aurait-elle pas pris une envergure bien pire?
Peut-être la sensibilisation massive, les efforts des gouvernements et des organismes internationaux font-ils effet me répondront certain....

Au delà des médias, ce qui je n'apprécie pas du tout, c'est la quantité d'actions complètement creuses développées sous la bannière anti-Ebola. Des pseudo collectes de fonds, pour "lutter" contre la maladie sont lancées à tour de bras. Les ONG et associations en tous genres contre Ebola prolifèrent comme la mauvaise herbe. Le clou, c'est quand Bob Geldof s'y met ! Il décide que l'Afrique est en danger, qu'elle a besoin d'être sauvée, du coup avec sa bande de copains, stars de pop rock, il prévoit d'enregistrer un titre dont les recettes de vente serviront à la "lutte" contre les ravages du méchant Ebola.On en fait définitivement trop! ca en devient malsain.

Je ne suis pas sure que l'agitation frénétique qui est entretenue autour du sujet Ebola soit le moyen le plus indiqué de traverser cette crise. A mon avis elle contribue à banaliser la maladie et à réduire sensiblement le crédit accordé à tout message véhiculé sur le sujet.
Par ailleurs, quand on parle de collecter des fonds pour "lutter" contre la maladie, à qui cet argent est-il reversé? Dans quoi est-il investi? A quoi est-il dépensé? Si vous avez des réponses à mes multiples questions, n'hésitez surtout pas à réagir dans les commentaires. Le débat est ouvert

Portrait du virus Ebola. Source


Depuis quelque semaines, j'ai remarqué le vilain manège.Mais flemme oblige, je n'ai pas pris la peine d'écrire sur  le sujet. Hier par hasard, je suis tombé sur un article de Kwame SENOU qui résume plus ou moins ma pensée. J'ajouterai juste que celui qui parmi les politiques arrivera à mettre en place une campagne social média digne du nom aura sur ses concurrents un avantage fulgurant. 
Les déterminants de cet avantage concurrentiel seront : 
- La capacité à construire une bonne e-réputation, et ainsi bénéficier d'une image crédible aussi bien localement que dans la diaspora ou à l'international.
- La capacité à mobiliser les internautes autour d'une "promesse forte" (mais pas utopique) et à faire d'eux des vecteurs du message électoral.
- La capacité à mobiliser et à exploiter à son avantage le pouvoir de prescription énorme des e-influenceurs, de  la diaspora et de la communauté internationale. 

Cependant, tel que c'est parti pour le moment, nos politiques ne risquent pas de tirer grand chose des réseaux sociaux A part probablement ouvrir une fenêtre supplémentaire sur leurs nombreuses lacunes. Une campagne social média est travail sérieux qui nécessite de la préparation et de la rigueur dans l'exécution. Tout en espérant que les choses vont vite s'améliorer de ce côté, je vous laisse apprécier ci-dessous l'analyse de Kwame SENOU, 
******

La vague électorale qui se dessine au Bénin, chahutée par de multiples reports et d’évidentes incertitudes, est le terreau fertile pour une effervescence politique sur les réseaux sociaux, transformant adolescents et retraités en activistes politiques du clavier. Désormais la chose politique occupe une large place sur Facebook et Twitter, Ainsi en va t-il de ces acteurs, qui peinent à s’approprier ces outils et à en faire une utilisation sinon efficace, tout du moins rationnelle.
Les réseaux sociaux nés il y a une dizaine d’années aux Etats Unis ont gagné le monde entier. Si Facebook était un pays, c’est connu, ce serait le 3ème en terme de peuplement derrière la Chine et l’Inde. On estime à environ 360 000 le nombre de personnes résidentes au Bénin et connectées au réseau social le plus populaire.  Conscients ou inconscients  de ces statistiques, nos acteurs politiques ont décidé d’utiliser Facebook comme vecteur de leur communication. Les meetings, les photos d’activités ou encore les messages de soutien comme ceux en faveur du Professeur Dorothée Gazard, sont abondamment relayés et désormais la course au recrutement (ces fameux ‘’j’aime’’) est lancée.
En analysant, les profils/pages provenant de tous les horizons possibles, il est aisé pour le professionnel de détecter la quasi-escroquerie dont sont victimes celles et ceux qui paient pour ce type de présence rendue encore plus virtuelle que la virtualité de la plateforme. Lors d’un échange informel avec une spécialiste béninoise de la communication, 5 adjectifs ont été utilisés par cette dernière pour caractériser la présence des politiciens béninois sur Facebook et par (faible) extension sur Twitter ; dépassé, désynchronisé, inintéressant, brut, et soustrait de tout professionnalisme. De quoi s’agit-il ?
Le principe de base des réseaux sociaux, est la conversation ou la ‘’socialisation’’. Ce concept fait référence à la capacité à intéresser son audience et à entretenir une conversation avec elle sous forme de commentaires, ‘’j’aime’’ ou de partages. Ce principe est sous-tendu par des connaissances approfondies détenues par des professionnels locaux car en vérité, si la plateforme publicitaire de Facebook est ouverte au public, son usage est néanmoins réservé à des experts avertis.

Faisons le tour d’horizon des différents adjectifs pour analyser la présence des uns et des autres :

-          Dépassé ;  les connaissances ont évolué, les technologies aussi. Le « maire » Léhady Soglo dispose d’un profil de près de 5000 amis et d’une page, est-ce actuel ? Non, parce qu’il est possible de fusionner les deux et de lui permettre ainsi de passer la barre des 5000 amis, ce qui correspondrait mieux au rang que souhaitent lui donner ses militants et aux ambitions d’un édile de l’une des plus grandes métropoles ouest-africaines
-      Désynchronisé ; Facebook nous l’avons dit est une forme de république avec ses heures ouvrables, ses temps de loisirs et ses rendez-vous à grande audience. Le lundi matin par exemple, les uns et les autres s’attachent à gérer les activités et à se nourrir d’ondes positives plutôt que de prendre des nouvelles de vos activités du week-end dans les contrées reculées de l’arrière-pays. Changement de décor vaut changement de public.
-         Inintéressant ; Daniel Edah, Général Gbian Robert ou encore le dernier ‘exégète’ Eric Houndété, recrutent à tour de bras à coup de campagnes sponsorisées. Mais la question qu’ils devraient se poser est de savoir s’ils sont prêts à leur parler ? Si tel était le cas, un post par mois pour montrer une photo de soi constitue un bien mauvais point de départ pour construire une conversation avec des internautes ou pour construire une relation au long cours avec des électeurs d’un genre nouveau dont l’opinion se fait et se défait par les médias disponibles sur l’internet mobile.
-          Brut ; Facebook est une vitrine qu’il faut soigner avec des images modernes, à la bonne taille, dans le bon environnement et suivant des couleurs appropriées. Il n’est pas ici question d’affiches destinées à électriser les passants dans les hameaux. Alors, les photos hors contexte, découpant le front à la lame du rognage ne sont pas conseillées. L’image, toujours l’image et ici vraiment l’image.
-          Absence de professionnalisme ; Pascal Irénée Koupaki est le grand invisible sur toutes les plateformes, est-ce un choix stratégique, en vient-on à se demander. La grande question est celle des connaissances techniques dont disposent les équipes en charge de ces campagnes de cyber-communication en passe d’être un frein à la web-réputation de leurs mandants et à leur crédibilité tout court en termes de communication.

Sur Twitter, la vacuité totale de l’utilisation des comptes en dehors d’ABT, ne mérite pas une longue dissertation. On en revient au premier adjectif, dépassé.Les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans la communication des politiques, et les collectes de fonds qui ont poussé le premier homme noir à la Maison Blanche sont le signe de la puissance de ces outils lorsqu’ils sont maîtrisés. Comme tout outil de communication, ils appellent à un respect rigoureux des étapes de base : analyse, stratégie, planning, implémentation et suivi. Les politiciens béninois, curieux de mieux s’en servir, doivent se poser les questions fondamentales définies par celui-là qui se disait être «  le professeur des élèves », le Général Mathieu Kérékou : qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ?

Une démarche sur les réseaux sociaux commence par une définition claire des objectifs, qui débouche sur le choix des plateformes pertinentes, suivie par la création des outils personnalisés :une page avec le nom, le bon lien de raccourci du type facebook.com/prenom.nom, le respect des dimensions imposées par les différentes plateformes pour les photos, un rythme de publication. Ce minimum de base est complété par des tactiques appuyées sur les messages et le ciblage des campagnes et actions de communication.

Les réseaux sociaux, et Facebook en particulier, sont un espace orienté vers une utilisation ergonomique qui met à la portée de tous les outils publicitaires mais il n’en demeure pas moins nécessaire pour un candidat, de faire appel à des expertises éprouvées. L’analyse de la présence sur Facebook des politiciens béninois rejoint trop aisément le flot des critiques usuelles quant à leur présence tout court dans l’arène publique : manque de vision, absence de stratégie, économie de professionnalisme, tendance au racolage, suivisme institutionnalisé et pire, pauvreté dans les débats. A quoi bon s’emparer d’un outil neuf pour faire du vieux ?
Par Kwame SENOU, Consultant en médias & réseaux sociaux
Pour retrouver l'article de Kwame SENOU tel que publié initialement, c'est par ici.

A chaque fois qu'on se connecte à internet, on laisse une quantité énorme de traces. On crée un compte sur presque tous les sites qu'on visite. On entre régulièrement nos adresses, coordonnées bancaires et numéros de téléphone pour pouvoir profiter d'un service. Et maintenant, sur quasiment tous les sites, on nous demande d'accepter les cookies si nous voulons continuer la navigation. On clique sur "OK" sans vraiment savoir de quoi il est question....
Pour info, les cookies sont des balises qui enregistrent nos habitudes de navigation. Quels sites visitons-nous, à quelle heure? dans quel ordre? Combien de temps passons nous sur telle ou telle autre page, etc.

Je ne me suis jamais senti tout à fait à l'aise avec cet aspect d'internet. Je trouve dérangeant de savoir que ce que je fais est systématiquement enregistre quelque part, même si pour le moment, personne ne s'en sert contre moi. En effet il faut souligner que le fait d'être plusieurs milliards d'humains connectés simultanément nous confère un certain anonymat en tant qu'individu. Du moins, c'est le cas jusqu'à ce que nous soyons célèbres ou qu'il y ait une bonne raison de fouiner à notre sujet.

Et c'est justement de cette question de fouine que je voudrais parler. Pour faire simple, je dirais que pour le moment, en dépit des nombreux discours anxiogènes sur les questions de sécurité numérique ou de respect de la vie privée sur internet, la situation n'est pas encore aussi grave qu'elle aurait pu l'être.

Ce qui m'inquiète par contre, ce sont les critiques que Apple et Google reçoivent de la part des autorités américaines au sujet des nouvelles  politiques de sécurité de leur produits. Apple et Google ont dernièrement renforcé drastiquement le chiffrement des données pour les terminaux sous IOS8 et Android Lollipop. Longtemps accusées d'être trop souples sur les questions de sécurité de leurs appareils, les deux entreprises ont tâché de rectifier le tir. Mais ces rectifications salutaires pour les usagers ne sont pas du goût du FBI qui ne pourra plus désormais accéder incognito aux données stockées sur les terminaux. 

James Comey exprime sa colère en ces termes:
« Je crois profondément en la loi, mais je crois aussi que personne dans ce pays n’est au-dessus des lois. Ce qui m’inquiète ici c’est que des entreprises puissent délibérément faire la promotion de quelque chose qui mette les gens au-dessus des lois »

Pour le patron du GCHQ (Government communication Headquarters) la réaction du FBI est parfaitement fondée. Selon lui, les entreprises technologiques doivent obligatoirement coopérer pour faciliter les enquêtes menées par les agences de sécurité.Car les enjeux sécuritaires seraient sois disant plus importants que le respect de la vis privée. 

je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi, que des services de renseignement et autres entités étatiques passent du temps à espionner les gens est acceptable. Mais que ces entités veuillent annihiler ouvertement le droit des gens d'avoir des choses à cacher, cela me pose un problème


Ecrire, effacer ; écrire, effacer ; écrire … effacer….Voilà la seule chose que j’ai faite hier entre 21 heure et 2 heure du matin, avant de me résigner et d’aller me coucher. Je devais me lever tôt aujourd’hui …
J’ai l’impression que le fait de ne pas avoir posté d’article hier a fait marrer pas mal de gens. Cela ne me surprend pas. C’est typiquement béninois comme réaction. C’est triste de constater à quel point bon nombre de ceux qui suivaient le challenge attendaient juste de voire le moment où j’allais louper une publication. Maintenant que c’est fait, j’espère qu’ils auront le cœur léger en allant se coucher… Mais blague à part, j’ai l’impression qu’en fait, beaucoup n’ont pas compris grand-chose à la logique d' un challenge…

Je ne vais pas polémiquer davantage ; Cependant je vais attirer votre attention sur quelque éléments :
- Le fait d’avoir manqué un article n’est pas synonyme de fin du challenge. C’est comme encaisser un but au cours d’un match de foot. Le fait d’encaisser un but ne détermine en rien l’issue du match. Tant que les 90 minutes ne sont pas écoulées, le match n’est pas fini.
- Un challenge est comme un voyage. Nul ne sait ce qui va arriver pendant le trajet. Cependant, on prend son courage et on y va. On peut se tromper de route et demander son chemin ; on peut prendre du retard et pourtant continuer d’avancer ; on peut faire un accident, et malgré tout se relever puis repartir ; On peut également prendre un raccourci, et arriver plus vite. Mais quel que soit ce qui se passe en chemin, le voyage n’est pas terminé tant qu’on n’a pas atteint la destination…
- Mon challenge prend fin le 24 Novembre. Et j’entends aller au bout. Nous ne pourrons évaluer ce qui aura été accompli et donner des appréciations qu'une fois le délai écoulé…  

Pour rappel, j’ai débuté le challenge le 25 Octobre dernier. Le principe c’était un article par jour, tous les jours pendant 30 jours. J’en ai écrit 9 à la suite. Celui-ci est le 10e de la série. Au cours d’un challenge comme celui-ci (et c’est d’ailleurs valable pour toute entreprise humaine), il y a des événements impossible à prévoir (cas de force majeure ; cas fortuit). Dans un pays comme le Bénin notamment, il faut composer avec les humeurs de la connexion internet et la fréquence aléatoire des coupures d’électricité. Toutefois, jusque-là, je n’ai rencontré aucun problème de cet ordre.


Hier, j’aurai pu faire du forcing et publier n’importe quoi, juste pour respecter le principe. J’aurais pu aller sur l’un quelconque des millions de blogs qui existent sur la toile, copier un texte et le plagier soigneusement. J’aurai pu traduire un article de l’anglais vers le français. Bref j’avais des tas de possibilités pour avoir du contenu et le poster.
Mais le challenge, ce n’est pas juste d’avoir du contenu. Le challenge, c’est rédiger moi-même un article tous les jours sur un sujet qui me plait. Et hier, je n’ai pas pu le faire…. Je n’étais pas inspiré… Probablement une petite expérience du syndrome de la feuille blanche ; pour ne pas dire du fichier Word vide…



Au cours d'une de mes longues balades dans les dédales mal famés des internet, je suis tombé sur une infographie super intéressante qui regroupe pas mal d'informations inédites au sujet du web. Elle m'a vraiment appris deux trois trucs sympa, et j'ai pu mesurer l'énorme chemin parcouru par les technologies de la communication en quelque décennies. J'ai décidé de partager avec ceux qui me lisent pour ne pas être le seul ce soir à dormir moins bête...C'est parti:

Le premier e mail a été envoyé en 1971. Aujourd'hui quotidiennement, nous envoyons plus de 183 milliards de mails. 

Le premier nom de domaine est "symbolic.com".C'était en 1985; à présent, il existe 271 millions de noms de domaines à travers le monde.

Le premier site web, je l'aurai pensé plus vieux; il date tout juste de 1991. Moins de 25 ans plus tard il a 1 million de petit frères.

Il a fallu attendre un an après le premier site internet pour voire débarquer la première photo en ligne. Aujourd'hui nous publions 1.8 million de photos tous les jours.

Le premier moteur de recherche date de 1990. Aujourd'hui, Google enregistre plus de 45000 recherches par seconde.

La première publicité sur internet date d'octobre 94. Un an plus tard, Amazon vendait son premier livre en ligne.

Le premier abonné Facebook en dehors des fondateurs a été enregistré en 2004. Seulement 10 ans plus tard, (rendez vous compte comme le temps passe vite) le réseau compte 1.3 milliard d'utilisateurs actifs. Le premier tweet est venu en Mars 2006, deux ans après le premier abonné Facebook. Aujourd'hui nous envoyons 500 millions de tweets toutes les 24 heures.

YouTube a vu le jour seulement en 2005 ! L'incontournable site de partage vidéo n'a même pas 10 ans. Pourtant j'ai la sensation qu'il a toujours existé. C'est pareil pour  Instagram qui pourtant a tout juste 4 ans. La première photo postée sur le réseau date du 16 juillet 2010.
Ce monde vas décidément trop vite pour moi ....


Cette année, je n'ai pas eu beaucoup de chance avec les appareils multimédia.... d'ailleurs je ne suis même pas sûre d'avoir jamais été très chanceux dans ce domaine.... Entre janvier et maintenant, je suis à mon troisième PC et à mon cinquième téléphone. Ça aurait été sympa si je changeais pour le plaisir, mais malheureusement ce n'est pas toujours le cas. La plupart du temps quand j'ai eu à changer PC ou smartphone, c'était pour en remplacer un perdu ou d'abîmé...j'ai même réussi à perdre un téléphone le jour de mon anniversaire.

Avec tout ça, j'ai donc été de très nombreuses fois dans la situation où je n'avais plus aucun contact; du moins, le temps de reprendre un téléphone digne du nom et récupérer mes sauvegardes.
Bien entendu, il y a des numéros de téléphone que j'aurai du mal à oublier, même si je le voulais. Mais ceci ne concerne qu'une poignée de personnes particulièrement proches et peut être quelque relations professionnelles avec lesquelles j'échange régulièrement. Pour le reste, le seul endroit où je puisse prendre la peine de stocker un numéro de téléphone, c'est un répertoire  téléphonique. PAS MA TÊTE!

Seulement là où ça se complique c'est quand je constate que les gens autour de moi sont convaincus je suis non pas pas un être humain, mais plutôt une sorte de super gadget high-tech ambulant capable de mémoriser tous les timbres de voix et tous les numéros de téléphone (Et dans mon cas particulier tous les visages. Mais j'aborderai ce sujet une autre fois).
Du coup au moment où je reçois un coup de fil je me retrouve à essayer de découvrir à qui peuvent correspondre les nombreux caractères numériques affichés sur mon écran. Quand je n'y parviens pas je finis par décrocher, avec l'impression de jouer à la roulette russe.  J'espère reconnaître la voix au bout du fil ...
Même si je suis plutôt bon à ce jeu, j'y fais très attention. Il est particulièrement périlleux. Parce que, si je pense avoir reconnu la bonne voix alors qu'en fait je me suis  planté, il y a de fortes chances que je déclenche la troisième guerre mondiale. Dans le doute, je me retrouve bien obligé de poser la fatidique question:" C'est qui s'il vous plait"...

A priori cette question n'a rien de particulier, mais en fait si ! La poser, c'est comme se retrouver à désamorcer une bombe dont tous les fils ont la même couleur, ou manger un des dragées surprise de Bertie Crochue. Tu n'as absolument aucune idée de ce qui vas se arriver. En effet, non seulement tu ne connais pas l'identité de celui ou celle à qui tu es en train de la poser, mais en plus, les gens ont tendance à réagir à cette question de manière très variée...

La réaction qui m'agace le plus, c'est celle de la personne à qui tu parles une demi fois tous les 100 ans, qui t’appelle pour demander un service, et qui pourtant est outrée que tu ne l'ai pas reconnue ! Pour ceux  là, j'ai toujours du cordage et une chaise en réserve.
Un autre cas de figure, c'est quand ton ex ou ta meuf te rappelle 1000 ans après une rupture ou une dispute pour s'excuser. A ce moment dans ta tête, c'est soit la danse de la victoire sur le générique de la Guerre des étoiles. Soit un remake de massacre à la tronçonneuse.
Et puis il y a la situation légèrement embarrassante, où la personne à qui tu viens de demander "C'est qui" sur un ton cassant et sans rajouter "s'il vous plait" est en fait ton patron ou ton daron....Vous réglerez certainement ce léger différend dès votre prochaine entrevue.

Fourni par Blogger.